1- Commençons directement par l’objectif de ce quiz : Lutter contre l’agnotologie. Sauriez-vous d’ailleurs définir ce terme ?
L’agnotologie, c’est l’étude de la désinformation, de la fabrique de l’ignorance. Dans le documentaire du même nom, nous comprenons à quel point nous sommes manipulé·es. Prenons l’exemple du tabac : il a fallu des dizaines d’années pour admettre que le tabac était ultra nocif pour la santé et les foules étaient instrumentalisées pour faire croire le contraire. Dans le même registre, comment expliquer qu’une part importante de la population croit toujours que les activités humaines sont sans conséquence sur le changement climatique ? Que, « dans le doute », les pesticides néonicotinoïdes ne sont peut-être pas vraiment responsables de la surmortalité des abeilles ?
Comprendre cela permet de prendre un premier pas de recul, questionner le statu quo, essayer de faire attention aux biais de confirmation, à re-contextualiser les informations, ne pas subir passivement toutes les informations qui nous entourent, et ne pas se retrouver dans « Don’t look up »…
2- Est-ce qu’un produit éco-conçu a forcément une empreinte écologique moindre ?
a) Oui
b) Non
c) Cela dépend dans certains cas
Attention aux raccourcis et au greenwashing à tout va ! La premier raccourci, c’est de croire qu’un produit « made in France » est forcément plus écolo. Pour cela, vous pouvez vous référer à notre article dédié au sujet ICI.
Pour l’être, il faudrait qu’il soit éco-conçu. Est-ce que cela suffit ? Et bien non ! En effet, sur le papier, un produit fabriqué en France et éco-conçu, ça a l’air d’être une bonne idée ! Mais il faut y ajouter la prise en compte de tous les paramètres ET la notion de service rendu. Par exemple, si un pull est éco-conçu en France, mais qu’il est moche, gratte et qu’il est mal coupé, ou qu’il sert juste une fois par an pour le concours du pull moche de Noël, et bien ça ne sert pas à grand-chose ! Nous sommes dans une consommation inutile et gaspillée.
Si nous restons sur le secteur de l’habillement, l’approvisionnement et transport comptent pour 2% de l’impact carbone. Cela ne veut pas dire que la prise en compte du transport n’est pas importante, mais il faut nuancer : économies d’échelle par exemple dans les containers en provenance de Chine par exemple versus made in Turquie. Ou quand on vous dit « la livraison est gratuite », remettez tout cela en question ! Non elle n’est pas gratuite. Offerte à la rigueur, mais il y a un vrai besoin de sensibilisation aussi pour changer ce type de message et commencer à intégrer une approche de coûts complets dans nos produits.
3- Savez-vous ce qu’est l’empreinte environnementale ?
a) Vous en avez entendu parler mais ne sauriez le définir
b) Oui vous pouvez le définir clairement, l’empreinte environnementale c’est…
c) Non..
Aussi appelée l’empreinte écologique, c’est un indicateur et un mode d’évaluation environnementale qui comptabilise la pression exercée par les humains sur les ressources naturelles. C’est la mesure de la surface terrestre nécessaire pour subvenir à nos besoins en tant qu’espèce.
Malheureusement, cette empreinte est supérieure à la biocapacité de la planète, c’est à dire la capacité des écosystèmes à reconstituer leurs réserves et à absorber les déchets issus de leur consommation.
4- Quand s’est déroulé le jour du dépassement de la Terre en 2022 ?
a) 5 mai
b) 28 juillet
c) 22 août
Le concept de jour du dépassement a émergé pour définir la date à laquelle la consommation annuelle de l’humanité dépasse la capacité de régénération des ressources naturelles consommées. En 2022, ce jour a eu lieu le 28 Juillet, dans un contexte marqué par des phénomènes climatiques extrêmes (sécheresses, canicules, feux de forêts). Le système agricole subit le changement climatique de plein fouet, mais c’est le modèle actuel qui est responsable de la surexploitation des ressources et de ces effets boule de neige…
Le 22 Août, c’était le jour du dépassement en 2020, reculé grâce à la baisse de l’activité économique mondiale dû aux restrictions du Covid.
Pour remettre en contexte, le jour du dépassement, c’était le 29 décembre dans les années 70, et le 23 Septembre en 2000.
Si on se focalise seulement sur la France, le jour du dépassement a eu lieu le 5 Mai 2022 !
5- Quelle part représente les énergies fossiles dans la production d’énergie à échelle mondiale ?
a) 62%
b) 72%
c) 82%
Selon un rapport BP, en 2021, les énergies fossiles ont encore compté pour plus de 82% de la consommation d’énergie primaire et plus de 61% de la production d’électricité dans le monde. En particulier, le charbon qui à lui seul représente 36% du mix électrique mondial en 2021 (contre 35% en 2020). En valeur absolue, la consommation d’énergies fossiles est restée « globalement inchangée » entre 2019 et 2021″.
De plus, en termes de solution nous entendons souvent parler des énergies renouvelables, mais malheureusement celles-ci viennent compléter la demande de consommation toujours croissante (avec l’augmentation de la population), au lieu de compenser et réduire l’utilisation des énergies fossiles…
En ce qui concerne la France, le bouquet énergétique se compose à 54% d’énergie décarbonée (nucléaire, renouvelables… mais non sans autres problématiques liées aux enjeux de la radioactivité, au recyclage des panneaux solaires, à la durée de vie des éoliennes et à la quantité de matières premières nécessaires à leur fabrication…).
Pour en savoir plus et passer à l’action, il faut être capable de mesurer et analyser sa propre consommation ! Nous vous conseillons de faire un test pour définir quelle est votre empreinte carbone sur ce lien ou celui-ci !
6- L’avion émet combien de fois plus de CO2 que le TGV ?
a) 15
b) 150
c) 1500
L’avion émet 1500 fois plus de CO2 que le TGV d’une manière générale. (source ici)
Cependant, pour un trajet de quelques centaines de kilomètres, c’est 50 à 100 fois plus. Alors quelle est la différence et comment la comprendre?
Quelques éléments de réponse dans l’article de Reporterre ci dessous :
« Pour comparer l’impact climatique des différents modes de transport, les chiffres les plus utilisés sont ceux des émissions de CO₂ par voyageur au kilomètre, c’est-à-dire les émissions pour un voyageur parcourant un kilomètre grâce à ce mode de déplacement.
Sur ce critère, l’avion ressort en tête du classement des modes les plus polluants, dans des proportions similaires à la voiture individuelle et avec des émissions de l’ordre de 45 fois supérieures au TGV. Cela permet d’illustrer, par exemple, qu’un voyage Paris-Marseille aura le même impact en avion que pour une personne seule en voiture, mais un impact 45 fois plus important que s’il était réalisé en TGV. »
Un autre critère est de regarder l’impact par heure de trajet. Dans ce cas, l’avion est nettement plus pollueur car une heure permet de parcourir bien plus de kilomètres.
Or, la distance moyenne d’un avion est de plusieurs milliers de kilomètres.
Donc « monter à bord d’un avion rendra votre trajet 125 fois plus émetteur en moyenne que de monter dans une voiture ; et plus de 1.500 fois plus émetteur que de monter dans un train… »