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Le quiz de la transition écologique : entre culture générale et infos indispensables, êtes-vous un parfait écolo ?

L’écologie est aujourd’hui un sujet de société dont on parle de plus en plus, et c’est plutôt une bonne nouvelle. Mais nous nous retrouvons souvent noyée·s dans de l’infobésité (surcharge informationnelle), sans aucune notion des ordres de grandeur, de l’échelle d’impact de telle ou telle action… Nous avons tendance à nous perdre entre les mauvaises nouvelles, les fausses bonnes idées, et ce phénomène relativement nouveau qualifié “d’éco-anxiété”. En avez-vous déjà entendu parler ? C’est un sentiment qui fait paniquer, déprimer, et qui décourage les nouvelles générations (et pas seulement) face à l’état du monde, à l’inaction et le manque de responsabilités de nos dirigeants et grosses entreprises. C’est comme si l’humanité était face à un mur dans lequel elle à toute allure, et elle commence seulement à tourner la tête pour regarder droit devant, mais de là à appuyer sur le frein, « ooohhhh il ne faut pas exagérer non plus »… Face à ce constat, on se retrouve dépité·e, en colère, ou profondément triste « d’en être arrivé·e là », de voir à quel point l’humain détruit et continue de détruire son habitat, ce petit paradis appelé la Terre.

Alors, dans le tourbillon de cette urgence écologique, on croit savoir quoi faire, on croit être écolo parce qu’on achète ses habits sur Vinted, ou qu’on achète tout en bio, ou que l’on est contre la voiture électrique (car on sait que ça pollue aussi, on fait attention à la croissance verte)… mais on est potentiellement à côté de la plaque.

Loin de nous l’idée de blâmer celles et ceux qui essayent de « faire mieux ». Notre collectif existe justement pour accompagner et former les personnes qui veulent agir. Nous les aidons à le faire avec les bons outils (en termes de connaissances, de pédagogie, d’enthousiasme et de communication), pour qu’elles puissent agir en ayant un réel impact, et porter leur message plus haut, plus fort, de façon plus collective et dans le respect du vivant.

Nous avons donc préparé cet article, une petite porte vers la transition écologique, pour vous situer, vous challenger, et sensibiliser autour de vous !

Alors, qui de vos collègues ou des membres de votre famille saura y répondre ?

1- Commençons directement par l’objectif de ce quiz : Lutter contre l’agnotologie. Sauriez-vous d’ailleurs définir ce terme ?

L’agnotologie, c’est l’étude de la désinformation, de la fabrique de l’ignorance. Dans le documentaire du même nom, nous comprenons à quel point nous sommes manipulé·es. Prenons l’exemple du tabac : il a fallu des dizaines d’années pour admettre que le tabac était ultra nocif pour la santé et les foules étaient instrumentalisées pour faire croire le contraire. Dans le même registre, comment expliquer qu’une part importante de la population croit toujours que les activités humaines sont sans conséquence sur le changement climatique ? Que, « dans le doute », les pesticides néonicotinoïdes ne sont peut-être pas vraiment responsables de la surmortalité des abeilles ?

Comprendre cela permet de prendre un premier pas de recul, questionner le statu quo, essayer de faire attention aux biais de confirmation, à re-contextualiser les informations, ne pas subir passivement toutes les informations qui nous entourent, et ne pas se retrouver dans « Don’t look up »

 

2- Est-ce qu’un produit éco-conçu a forcément une empreinte écologique moindre ?

a) Oui
b) Non
c) Cela dépend dans certains cas

Attention aux raccourcis et au greenwashing à tout va ! La premier raccourci, c’est de croire qu’un produit « made in France » est forcément plus écolo. Pour cela, vous pouvez vous référer à notre article dédié au sujet ICI.

Pour l’être, il faudrait qu’il soit éco-conçu. Est-ce que cela suffit ? Et bien non ! En effet, sur le papier, un produit fabriqué en France et éco-conçu, ça a l’air d’être une bonne idée ! Mais il faut y ajouter la prise en compte de tous les paramètres ET la notion de service rendu. Par exemple, si un pull est éco-conçu en France, mais qu’il est moche, gratte et qu’il est mal coupé, ou qu’il sert juste une fois par an pour le concours du pull moche de Noël, et bien ça ne sert pas à grand-chose ! Nous sommes dans une consommation inutile et gaspillée.

Si nous restons sur le secteur de l’habillement, l’approvisionnement et transport comptent pour 2% de l’impact carbone. Cela ne veut pas dire que la prise en compte du transport n’est pas importante, mais il faut nuancer : économies d’échelle par exemple dans les containers en provenance de Chine par exemple versus made in Turquie. Ou quand on vous dit « la livraison est gratuite », remettez tout cela en question ! Non elle n’est pas gratuite. Offerte à la rigueur, mais il y a un vrai besoin de sensibilisation aussi pour changer ce type de message et commencer à intégrer une approche de coûts complets dans nos produits.

 

3- Savez-vous ce qu’est l’empreinte environnementale ?

a) Vous en avez entendu parler mais ne sauriez le définir
b) Oui vous pouvez le définir clairement, l’empreinte environnementale c’est…
c) Non..

Aussi appelée l’empreinte écologique, c’est un indicateur et un mode d’évaluation environnementale qui comptabilise la pression exercée par les humains sur les ressources naturelles. C’est la mesure de la surface terrestre nécessaire pour subvenir à nos besoins en tant qu’espèce.

Malheureusement, cette empreinte est supérieure à la biocapacité de la planète, c’est à dire la capacité des écosystèmes à reconstituer leurs réserves et à absorber les déchets issus de leur consommation.

 

4- Quand s’est déroulé le jour du dépassement de la Terre en 2022 ?

a) 5 mai
b) 28 juillet
c) 22 août

Le concept de jour du dépassement a émergé pour définir la date à laquelle la consommation annuelle de l’humanité dépasse la capacité de régénération des ressources naturelles consommées. En 2022, ce jour a eu lieu le 28 Juillet, dans un contexte marqué par des phénomènes climatiques extrêmes (sécheresses, canicules, feux de forêts). Le système agricole subit le changement climatique de plein fouet, mais c’est le modèle actuel qui est responsable de la surexploitation des ressources et de ces effets boule de neige…

Le 22 Août, c’était le jour du dépassement en 2020, reculé grâce à la baisse de l’activité économique mondiale dû aux restrictions du Covid.

Pour remettre en contexte, le jour du dépassement, c’était le 29 décembre dans les années 70, et le 23 Septembre en 2000.

Si on se focalise  seulement  sur  la France, le jour du dépassement a eu lieu le 5 Mai 2022 !

 

5- Quelle part représente les énergies fossiles dans la production d’énergie à échelle mondiale ?

a) 62%
b) 72%
c) 82%

Selon un rapport BP, en 2021, les énergies fossiles ont encore compté pour plus de 82% de la consommation d’énergie primaire et plus de 61% de la production d’électricité dans le monde. En particulier, le charbon qui  à lui seul représente 36% du mix électrique mondial en 2021 (contre 35% en 2020). En valeur absolue, la consommation d’énergies fossiles est restée « globalement inchangée » entre 2019 et 2021″.

De plus, en termes de solution nous entendons souvent parler des énergies renouvelables, mais malheureusement celles-ci viennent compléter la demande de consommation toujours croissante (avec l’augmentation de la population), au lieu de compenser et réduire l’utilisation des énergies fossiles…

En ce qui concerne la France, le bouquet énergétique se compose à 54% d’énergie décarbonée (nucléaire, renouvelables… mais non sans autres problématiques liées aux enjeux de la radioactivité, au recyclage des panneaux solaires, à la durée de vie des éoliennes et à la quantité de matières premières nécessaires à leur fabrication…).

Pour en savoir plus et passer à l’action, il faut être capable de mesurer et analyser sa propre consommation ! Nous vous conseillons de faire un test pour définir quelle est votre empreinte carbone sur ce lien ou celui-ci !

 

6- L’avion émet combien de fois plus de CO2 que le TGV ?

a) 15
b) 150
c) 1500

L’avion émet 1500 fois plus de CO2 que le TGV d’une manière générale. (source ici)

Cependant, pour un trajet de quelques centaines de kilomètres, c’est 50 à 100 fois plus. Alors quelle est la différence et comment la comprendre?

Quelques éléments de réponse dans l’article de Reporterre ci dessous :

« Pour comparer l’impact climatique des différents modes de transport, les chiffres les plus utilisés sont ceux des émissions de CO₂ par voyageur au kilomètre, c’est-à-dire les émissions pour un voyageur parcourant un kilomètre grâce à ce mode de déplacement.

Sur ce critère, l’avion ressort en tête du classement des modes les plus polluants, dans des proportions similaires à la voiture individuelle et avec des émissions de l’ordre de 45 fois supérieures au TGV. Cela permet d’illustrer, par exemple, qu’un voyage Paris-Marseille aura le même impact en avion que pour une personne seule en voiture, mais un impact 45 fois plus important que s’il était réalisé en TGV. »

Un autre critère est de regarder l’impact par heure de trajet. Dans ce cas, l’avion est nettement plus pollueur car une heure permet de parcourir bien plus de kilomètres.

Or, la distance moyenne d’un avion est de plusieurs milliers de kilomètres.

Donc « monter à bord d’un avion rendra votre trajet 125 fois plus émetteur en moyenne que de monter dans une voiture ; et plus de 1.500 fois plus émetteur que de monter dans un train… »

7- Vrai ou faux ?

a) Sur tous les déchets aquatiques, 80% proviennent de l’intérieur des terres.
b) 99% des objets produits dans le monde deviennent des déchets en moins de 42 jours.
c) 30% de nos déchets finissent dans l’océan.

Tout est vrai ! En plus de polluer nos terres, les emballages et le plastique sont le fléau des rivières, des mers et des océans. Tout le plastique qui peut être évité doit l’être. Rappelez vous les 5 R du zero-déchet : Refuser, Réduire, Réutiliser, Recycler et Rendre à la terre ce qui peut l’être.

« Recycler », cela vient bien après avoir réduit et stoppé notre consommation de plastique. En effet, recycler nécessite non seulement des déplacements et une organisation logistique consommatrice de CO2, mais en plus de cela, nécessite de l’énergie, des process industriels de transformation, et de la matière première ! Un plastique n’est jamais recyclé plus d’une fois ou deux, et il ne l’est jamais à 100% : il faudra toujours ajouter de la matière première en plus.

Le meilleur déchet est celui qui n’existe pas, alors c’est parti pour le vrac avec vos pochons en tissus, les producteurs locaux, les AMAP ou paniers de légumes, les marchés, les épiciers, traiteurs, fromagers et autres, mais avec vos propres contenants !

 

8- Alimentation : quel pourcentage des terres agricoles mondiales sont réservés à l’élevage et l’alimentation du bétail?

a) 30
b) 50
c) 70

C’est 70% des terres agricoles mondiales qui sont dédiées à l’alimentation des animaux, un chiffre énorme!

L’impact de l’agriculture (et en grande majorité l’élevage), est responsable de 14% des Gaz à effet de serre dans le monde.

L’alimentation est l’un des premiers pas que nous pouvons faire pour l’écologie, en changeant notre consommation, en « buycottant » (boycott par le non-achat), en achetant de saison, local et en vrac…

Les enjeux derrière l’alimentation sont colossaux : la déforestation, la pollution, l’assèchement des sols, le CO2/méthane/protoxyde d’azote émis par les ruminants et les engrais, les conditions de vie des animaux avec l’élevage intensif, les pesticides, algues vertes, la sur-pêche, etc… Sans parler des mafias liées aux productions d’avocats au Mexique, de la mozzarella en Italie et bien d’autres… C’est un vaste sujet que nous voyons plus en détails dans notre formation ESE.

Retenez peut-être simplement ceci : devenir végétarien est l’action la plus impactante que vous puissiez faire à échelle individuelle, car elle vous permet de réduire votre empreinte environnementale de près de 50% (étude Carbone 4, source ICI)

 

9- L’inaction remise en question : Pourquoi notre cerveau veut-il ignorer le changement climatique?

a) C’est trop lointain
b) C’est trop stressant
c) C’est un mythe

La notion de changement climatique n’est pas facilement apprivoisable. En effet, c’est une notion très vaste à échelle géographique et temporelle, et ce sont des choses que l’on ne perçoit pas (encore) beaucoup de notre vivant en France (cela se discute cependant car dans certaines îles couvertes de déchets ou certains pays où la sécheresse est à l’origine de famines, leur avis diffère !)…

Pour les occidentaux, le changement climatique est lointain et stressant à la fois, bien qu’il soit bel et bien à nos portes. Malheureusement, l’ignorer témoigne bien d’un déni de réalité qui n’est pas la bonne solution à long terme et qui peut entraîner des effets négatifs à la fois psychologiques et physiques. Souvent, nous ne sommes pas assez accompagné·e, nous nous sentons seul·e face à l’immensité de la tâche, et nous sommes perdu·e dans la masse. Mais c’est faux, beaucoup de choses sont en train de bouger, et le monde est à remodeler !

 

CONCLUSION

Pour conclure cet article, difficile d’aborder en quelques lignes tous les sujets de la transition écologique, mais c’est ce que nous faisons de façon la plus complète, sourcée et honnête lors de notre formation ESE (écologie-santé-éthique). Si tu sens un intérêt pour le sujet, une envie d’agir sans savoir par où commencer, un manque de sens dans ton travail et l’envie de transitionner vers l’ESS ou la RSE des entreprises, cette formation est faite pour toi ! N’hésitez pas à prendre RDV pour un coaching gratuit ICI pour en discuter avec nous.

Il y a de multiples façons de passer à l’action, et le champ des possibles est immense pour changer les choses. Alors bon cheminement à toi !

Nous conclurons avec cette phrase de Matthieu Ricard :
« Il existe 2 types de fous : ceux qui ne savent pas qu’ils vont mourir, et ceux qui oublient qu’ils sont en vie. »

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