Passer au contenu principal

Quelle gourde choisir ? Santé et Zéro Déchet

Le plastique est l’un des fléaux du 21ème siècle, et son utilisation grandissante est nocive à la fois pour l’environnement et pour notre santé. Alors pour l’éradiquer, la première étape et peut-être la plus simple : ne plus acheter de bouteille en plastique ! Et pour cela, la gourde est notre meilleur alliée.
Comment choisir au mieux sa gourde ? Comment savoir quel est le meilleur matériau : plastique, verre, inox ? Nous allons déchiffrer les différentes options de contenants pour boire, pourquoi c’est important, et quels éléments prendre en compte pour ton arbitrage.

  1. Pourquoi avoir une gourde ? Les enjeux du plastique
  2. Quel est le matériau idéal pour une gourde ?
  3. Quelques conseils Zéro Déchet

Plus de 12 000 bouteilles d’eau minérale en plastique sont vendues puis jetées dans le monde chaque seconde et ce chiffre pourrait augmenter de plus de 20% d’ici 2021. Cela pose de nombreux problèmes autant environnementaux que sanitaires, c’est pourquoi utiliser une gourde est un geste simple et pourtant loin d’être anodin. 

Pourquoi avoir une gourde ? Les enjeux du plastique

Depuis son invention il y a moins de 120 ans, c’est presque 10 milliards de tonnes de plastique qui ont été produits. De 1 million de tonnes en 1950, la production mondiale est passée à plus de 380 millions de tonnes en 2015, l’Europe étant le deuxième plus gros producteur après la Chine. Plus de 60% sont devenus des déchets, dont seuls 10% ont été recyclés. 12% ont été incinérés et 80% accumulés dans des décharges ou dans la nature.

On utilise très souvent le plastique en raison de sa longévité, mais cela le rend également dangereux : aucune matière plastique n’est biodégradable et le plastique reste dans l’environnement pendant des centaines d’années via sa subdivision en micro-plastique. Tout le plastique un jour créé continue de polluer sous une forme ou une autre. Les macro-déchets en plastique sont la forme la plus visible de la pollution plastique et chaque année, 1,5 millions d’animaux marins sont tués par injection, étouffement ou enchevêtrement. Pourtant, ce sont les micro-plastiques, des fragments de moins de 5 mm qui ont le plus grand impact sur la vie marine. Ces nanoparticules terminent au fond de l’océan et sont ingurgités par des organismes planctoniques. On les retrouve dans 99% des oiseaux marins, 70% des oiseaux et 80% des nourrissons humains. De plus, les  micro-plastiques contaminent également l’air, l’eau, la nourriture et les boissons.

Les estimations indiquent que l’on trouve aujourd’hui plus de 150 millions de tonnes de plastique dans l’océan. A ce rythme, l’océan contiendra 1 tonne de plastique pour 3 tonnes de poissons d’ici 2025, et d’ici 2050, les océans pourraient contenir plus de plastique que de poissons. C’est pour cette raison qu’en 2018, le programme des Nations Unies pour l’environnement a placé la question du plastique  dans l’océan parmi les six urgences environnementales les plus préoccupantes.

Ne plus utiliser de bouteille en plastique est donc important pour l’environnement, mais également pour notre santé. Elles contiennent des substances toxiques voir cancérigènes telles que le bisphénol A, les phtalates et autres perturbateurs endocriniens. De plus, nous ingurgitons des micros plastiques qui migrent de leur contenant vers leur contenu. Par ailleurs, réutiliser sa bouteille d’eau en plastique jetable plusieurs fois provoque une prolifération bactérienne majeure et est fortement déconseillé. C’est aussi un fléau pour notre santé de manière indirecte via la pollution et destructions dont elles sont responsables. La plupart des bouteilles en plastique utilisées pour l’eau ou les boissons gazeuses sont fabriquées à partir d’un produit pétrolier et nécessitent d’énormes quantités de combustibles fossiles à la fois pour les fabriquer et les transporter.

Le problème des bouteilles en plastique ne s’arrête pas là : l’extraction de l’eau pour produire la boisson a aussi un impact humain local non négligeable. En effet, les installations d’embouteillage impliquent de pomper des millions de litres d’eau pour produire les boissons, eau souvent spoliée aux habitants. Ces situations entraînent souvent une pénurie d’eau qui affecte les résident·e·s proches, en particulier les agriculteurs·rices et les maraîcher·e·s. C’est donc également une des raisons pour lesquelles le sujet des gourdes est important, car lié à cette exploitation effrénée des ressources de notre planète au détriment de tout bon sens.

Evidemment, certaines utilisations du plastique continuent d’être nécessaires (secteur médical, secteur des isolants et du BTP…) et avoir des réserves de bouteilles plastiques peut sauver des vies en cas de catastrophes naturelles où tous les autres approvisionnements seraient contaminés ou inaccessibles. Cependant, dans nos usages quotidiens, se passer de bouteille plastique est presque la moindre des choses. Ce n’est pas le geste le plus impactant et militant (aucun geste individuel ne l’est), mais c’est si simple et efficace ! La seule difficulté consiste à ne pas l’oublier.

Quel est le matériau idéal pour une gourde ?

Les alternatives aux bouteilles en plastique jetables sont nombreuses mais ne se valent pas. Nous allons donc déchiffrer pour vous les différents types de matériaux utilisés pour les gourdes, afin de savoir lequel est le mieux en terme de coûts complets :

Les gourdes en plastique bio-sourcé

la gourde en plastique, même bio-sourcée, va finir par vieillir de manière prématuré, on appelle ça aussi l’obsolescence programmée : le plastique jaunit, se déforme, a une odeur désagréable, et il faut donc la remplacer au bout de 2-3 ans. De plus, l’eau en bouteille est deux fois plus contaminée par des particules de plastique que l’eau du robinet, alors mieux vaut éviter toute bouteille en plastique, qu’elle soit jetable ou non.

Cette solution est donc loin d’être idéale.

Les gourdes en aluminium

Le procédé de fabrication de l’aluminium est extrêmement polluant, et il y a une possibilité très grande de passation de quantité d’aluminium vers l’alimentaire et les liquides. De plus, dans les années 2000, une étude a révélé que cela pouvait entraîner la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson.

Ce n’est pas le matériau le plus recommandable.

Les gourdes en verre 

Le verre est un matériau sain, pratiquement recyclable à l’infini et dont le bilan carbone est bien mieux que celui du plastique à condition de le réutiliser plus de 15 fois et de bien nettoyer votre gourde régulièrement avec un goupillon. Attention, recycler le verre à l’infini présuppose énormément d’énergie pour pouvoir le refaire fondre et le transporter, sachant qu’il peut casser et que ça devient donc un produit jetable où on va devoir puiser de nouveau des ressources : le sable, qui ne peut pas être celui du Sahara et dont les ressources s’épuisent très rapidement.

Parfait si vous êtres très précautionneux·euse et ne risquez pas de la casser. 

Les gourdes en inox

Elles n’ont pas révélé à ce jour de nocivité pour la santé. Le bilan carbone de la fabrication de l’inox n’est pas neutre, et il faut compter son transport : son acheminement depuis l’Asie. Néanmoins, ça reste tout de même le meilleur matériau, ou en tout cas le moins pire pour le moment, puisqu’en termes de coût complet il va pouvoir durer sur plusieurs générations. Il est simple à transporter, léger et antibactérien. Il va de plus pouvoir garder aussi bien le chaud que le froid, et son matériau ne se transmet pas au contenu.

C’est donc pour nous ce qui est le plus pragmatique actuellement. On trouve des fabricants de gourdes françaises comme Gaspajoe ou Qwetch.

Quelques conseils Zéro Déchet

  1. Le meilleur achat est celui qui n’est pas superflu : privilégiez le réemploi, ce que vous avez déjà ou ce que vous pouvez trouver autour de chez vous.
  2. Quand il s’agit de gourde, autant pour son côté pratique que pour son côté santé, l’inox paraît être le plus adéquate en matière de coût complet.
  3. Pratiquer le #NoPlasticBottleChallenge : n’achetez plus de bouteille plastique de votre vie, non seulement pour l’écologie mais surtout pour votre santé en évitant la migration de plastique depuis le contenant vers le liquide.
  4. Si vous avez la chance d’avoir une eau potable de bonne qualité de manière générale : buvez-la ! Elle est en général 400 fois moins cher que l’eau embouteillée, contient beaucoup de minéraux, et pas plus (voire moins) de microplastiques que l’eau embouteillée. Renseignez-vous sur les sites officiels gouvernementaux près de chez vous, et privilégiez l’eau potable quand c’est possible.
  5. Si vous n’aimez pas l’eau du robinet, ne la rejetez pas totalement pour autant : il existe des alternatives pour la purifier, pour retirer son goût éventuellement trop chloré : des filtres, une aération, des billes d’argile, des bâtons de charbon…
  6. Si vous avez besoin d’acheter une gourde, nous vous proposons avec le code EDENI -10% sur votre achat d’une gourde Qwetch qui fabrique en France des gourdes bien pensées, très solides, pratiques et de joli format.

Vous l’aurez compris, le plastique est un fléau du 21ème siècle et il est urgent d’apporter une réponse concrète à ce problème. Alors n’attendez plus, et commencez dès maintenant à réduire votre consommation de plastique en utilisant une gourde et en n’achetant plus jamais de bouteille en plastique !

Voici un exemple de gourde que l’on peut trouver sur le marché : La Botcup

Le principal atout de la Botcup est qu’elle est modulable du gobelet à la gourde en quelques secondes grâce à son ouverture centrale. C’est la première bouteille lavable en grande quantité, en l’ouvrant en deux elle passe en lave vaisselle de façon optimale ! La Botcup est l’équipement idéal pour les festivals, mais aussi les auberges de jeunesse, les centres de loisirs, de vacances et bien d’autres encore. Ainsi, lors d’événements, terminé les bouteilles jetables et terminé la sur-collection de gobelets inutilisés.

LA NEWSLETTER 

des infos variées, rafraîchissantes,
étonnantes, et toujours vérifiées,
pour avancer dans ta démarche écologique. 

ABONNE-TOI !