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Maison zéro-déchet : quatre astuces pour commencer

Etre zéro-déchet, c’est éviter le superflu et réduire sa consommation pour mieux partager. N’oublions pas que les deux premiers R de la règle des 5 sont Refuser et Réduire ! Or, nos intérieurs sont souvent surchargés d’objets que l’on n’utilise pas ou plus, et souvent dangereux pour l’environnement et même pour notre santé. Il est donc important d’adopter une méthode d’achat réfléchie pour éviter de faire rentrer ces produits toxiques dans notre maison. Il faut aussi apprendre à se débarrasser d’objets qui nous ont été chers mais qu’on n’utilise plus vraiment, qui ne sont plus à notre goût ou en accord avec nos convictions. De même, on peut remplacer certains objets jetables et dont la production est peu respectueuse de l’environnement par leurs versions alternatives pérennes et éco-responsables. On vous donne nos meilleures astuces, de la cuisine à la chambre, en passant par la salle de bain, pour rendre votre maison zéro-déchet !

  1. Faites le tri dans vos affaires
  2. Limiter le gaspillage alimentaire
  3. Favorisez des objets pérennes, réutilisables et éco-responsables
  4. Evitez les achats inutiles

Faites le tri dans vos affaires 

On garde souvent des objets par habitude ou parce qu’on ne prévoit pas le temps de trier. L’exemple le plus flagrant est celui des vêtements, puisque nous ne portons qu’entre 10% et 30% de notre garde-robe (chaussures, sacs et linge de toilettes compris). 

Pour être sûr.e de bien faire le tri, prévoyez une plage horaire importante (une demi-journée par exemple). Si vous n’avez pas fini, vous pourrez bien sûr y revenir mais, pour être efficace, il faut y consacrer du temps. 

Vous pouvez répondre aux quelques questions suivantes pour faire le tri entre les objets que vous gardez et ceux dont vous décidez de vous séparer : 

  • Est-ce en bon état ? 
  • Est-ce réutilisable ? 
  • Est-ce que je l’utilise ou le mets régulièrement ? (si c’est en bas de votre pile de vêtements, c’est généralement que vous ne le portez plus)
  • En ai-je plusieurs ? (Un bonnet et une paire de gants suffisent par exemple.)
  • Est-ce que cet objet présente des substances toxiques (teintures, laque, PBDE, phtalates…)
  • Est-ce que je le garde juste parce qu’on me l’a offert ou que la société semble indiquer qu’il faut en posséder un ? 
  • Mérite-t-il que je lui consacre du temps à le nettoyer ou à le dépoussiérer ?
  • Pourrais-je utiliser cet espace pour autre chose ?

A partir de ces questions, vous pouvez former cinq piles : 

  • Ce que vous gardez : le minimum, le beau, l’utile, ce que vous allez vraiment utiliser ou porter avec joie, bonne conscience et santé
  • Ce que vous vendez : si cela vaut la peine de prendre du temps à cela
  • Ce que vous offrez : à vos proches, aux associations, dans les Give box ou sur Geev 
  • Ce dont vous doutez encore : mettez ces objets dans une boîte, et si vous ne l’ouvrez pas pendant six mois, vous pourrez la donner 

Se désencombrer, c’est gagner de l’espace, du temps et même de l’argent ! 

Limitez le gaspillage alimentaire 

Un tiers des aliments conçus dans le monde est gâché. En France, ce sont dix millions de tonnes d’aliments consommables qui sont jetés chaque année, soit 18 milliards de repas. C’est principalement le cas des légumes qui représentent 25% des aliments gâchés. Or, cela entraîne une surexploitation des terres fertiles, des ressources alimentaires et de l’eau (25% de l’eau douce utilisée pour des aliments qui ne seront jamais mangés). Mais, bien souvent, le gaspillage intervient avant même que l’aliment arrive à nous (production, transformation, transport, distribution en magasin). 

Toutefois, les consommateur.rice.s sont responsables de 33% du gaspillage alimentaire avec entre 20 et 30 kgs d’aliments jetés par personne et par an. Alors que pouvons nous faire chez nous pour limiter ce gâchis ? On vous donne cinq conseils :

  1. Mangez chez vous, pour mieux contrôler le gaspillage
  2. Adaptez les quantités à vos besoins
  3. Conservez bien vos aliments, pour limiter les moisissures et les parasites alimentaires 
  4. Apprenez à différencier date limite de consommation (“à consommer jusqu’au”) et date de durabilité minimale (“à consommer de préférence avant”) que vous pouvez dépasser sans risque 
  5. Donnez une seconde vie à vos restes alimentaires : en cuisinant vos restes (à l’origine, la pizza servait à cela)

Favorisez des objets pérennes, réutilisables et éco-responsables

On vous présente une liste de dix alternatives aux objets en plastique jetables. 

  1. Remplacez vos bouteilles d’eau en plastique par des gourdes (on vous explique ici comment la choisir) 
  2. Refusez les sacs en plastique, même si soi-disant biodégradable, en prenant des sacs en tissus 
  3. Privilégiez les bocaux en verre aux contenants en plastique 
  4. Privilégiez des ustensiles en inox ou en bois 
  5. Privilégiez un saladier et un torchon plutôt que d’acheter une essoreuse à salade en plastique
  6. Refusez les goodies et les échantillons
  7. Achetez-vous un stylo rechargeable (stylo à plume et encrier) ou privilégiez les crayons à mine simples
  8. Privilégiez les yaourts dans des pots de verre voire faites les vous-mêmes, ou passez vous-en 
  9. Utilisez une brosse à dent en bois à embout interchangeable
  10.  De manière générale, remplacez tous vos objets en plastique par leur alternative en inox ou en bois (bouilloire, jouets…), une fois ceux-ci hors d’usage (n’achetez pas d’objets neufs quand il vous en reste en état de marche : augmentez la durée de vie de toute matière permet de repousser l’extraction de nouvelles ressources). En ce sens, renseignez-vous également sur la possibilité de (faire) réparer vos objets avant de les remplacer !

Evidemment, cette liste est loin d’être exhaustive mais une fois que vous avez compris l’idée, c’est assez simple de consommer mieux.

Evitez les achats inutiles

Pour cela on vous invite à adopter une démarche d’achat réfléchie et donc à vous poser les bonnes questions : 

  1. En avez-vous vraiment besoin ? Un achat durable est avant tout un achat nécessaire… sinon votre objet va vite se retrouver dans la “boîte des six mois”. 
  2. Est-ce vraiment utile ? On achète souvent par convention sociale s’en s’être réellement interrogé.e sur son utilité. 
  3. Ce produit est-il vraiment sain ? Exemple :  un vêtement bas de gamme « Made In Bangladesh » aura de grande chance de contenir des colorants et des composés toxiques.
  4. Ce produit est-il vraiment écologique ? Exemple: un briquet BIC non-recyclable (car composé de matériaux collés trop petits) fait partie des déchets qu’on retrouve le plus dans les océans.
  5. Ce produit est-il éthique ? Exemple : il n’existe pas de filière de diamant naturel contrôlée.

Vous avez toutes les clés en main pour commencer un mode de vie sans gaspillage. Se désencombrer, c’est la première étape vers une maison zéro-déchet !

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